jeudi 27 septembre 2018
Tous les cinémas du monde
La Cinémathèque de Toulouse propose cette saison un grand voyage autour de la planète cinématographique.
La rentrée de la Cinémathèque de Toulouse est désormais placée sous le signe de la cinéphilie avec le retour annoncé chaque année du cycle «Les films qu’il faut avoir vus». Soit une sélection de dix-neuf longs métrages pour, en ce début de saison, «reposer quelques repères sur la carte du cinéma. Des films jalons, qui ont marqué leur époque, qui appartiennent à un tournant de l’histoire du cinéma, esthétique, technique… Pour cette présente saison, et malgré le côté patchwork de la proposition à première vue, un axe principal se dégage : le passage du cinéma à la modernité. Modernité de l’écriture qui bascule, avec les années atomiques, dans son rapport au monde et à la communicabilité, et qui touche, dans un réalisme renouvelé, à l’abstraction des idées», annonce Franck Lubet, responsable de la programmation de l’archive toulousaine.
La saison se poursuivra sur des teintes ibériques, avec l’invitation faite au réalisateur espagnol Álex de la Iglesia pour une rétrospective et une carte blanche, dans le cadre du festival Cinespaña, puis avec un week-end dédié aux films du Catalan Albert Serra, en sa présence. Après Dario Argento cet automne, un cycle dédié au western spaghetti sera à l’affiche cet hiver. Cinéastes atypiques, l’Allemande Ulrike Ottinger et le Français – d’origine américaine – Eugène Green viendront présenter leurs films. Dans le cadre de la saison France-Israël, quatre cinémathèques israéliennes (Jérusalem, Tel-Aviv, Holon et Haïfa) et le cinéaste Savi Gabizon présenteront en novembre une programmation de cinéma israélien, puis l’école québécoise du «cinéma direct», qui a révolutionné le cinéma documentaire dès les années cinquante, sera à l’affiche de la salle de la rue du Taur au printemps.
Le cinéma américain sera à l’honneur avec la projection des films du producteur David O. Selznick (MGM, RKO) avant les fêtes, et ceux d’Anthony Mann et de Spike Lee en fin de saison. On attend en janvier une programmation d’une trentaine de films japonais peu connus, des années vingt à nos jours, avec des films de samouraïs, de yakuzas, de monstres, des comédies populaires et de la comédie musicale, qui sera suivie d’une rétrospective événement dédiée à l’immense Sacha Guitry (photo). Un cycle proposera une immersion passionnante dans «le cinéma colonial français, entre exotisme et propagande», où se côtoieront fictions ("L’Atlantide" de Georg Wilhelm Pabst, "Le Grand Jeu" de Jacques Feyder, "La Bandera" et "Pepe le Moko" de Julien Duvivier,"L’Homme du Niger" de Jacques de Baroncelli, etc.) et documentaires d’époque.
En partenariat avec la Cave Poésie, l’archive toulousaine confrontera les adaptations à l’écran d’œuvres de Georges Bernanos, et l’acteur Denis Lavant évoquera ses rôles emblématiques à l’occasion de la projection de ses films. Côté festivals faits maison, la deuxième édition d’Histoires de Cinéma est annoncée à l’automne avec des cartes blanches confiées à plusieurs artistes (la pianiste et compositrice Maud Nelissen, la monteuse Claire Atherton, l’écrivaine Maylis de Kerangal, le plasticien Claude Lévêque), et l’équipe d’Extrême Cinéma prépare la vingtième édition du rendez-vous incorrect de la Cinémathèque de Toulouse. Enfin, l’essentiel de la saison des ciné-concerts réunit, sous l’intitulé «Femmes à la caméra», des pionnières du cinéma muet, dont Germaine Dulac, Alice Guy, Lois Weber, Musidora.
Jérôme Gac
«Les films qu’il faut avoir vus», jusqu’au 3 octobre ;
Álex de la Iglesia, du 5 au 14 octobre ;
«Le cinéma colonial français», du 16 octobre au 7 novembre ;
Dario Argento, du 18 octobre au 7 novembre ;
Albert Serra, du 19 au 20 octobre ;
Festival Histoires de Cinéma, du 9 au 17 novembre.
La Cinémathèque de Toulouse, 69, rue du Taur, Toulouse. Tél. : 05 62 30 30 11.
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