dimanche 29 septembre 2019

Saison rebelle

















Un nouveau voyage autour de la planète cinématographique sur l’écran de La Cinémathèque de Toulouse.
 

Après «Les films qu’il faut avoir vus» en septembre, la saison de la Cinémathèque de Toulouse se poursuit avec un cycle dédié à «L’esprit républicain au cinéma, de la Retirada à nos jours» – dans le cadre du traditionnel partenariat avec le festival Cinespaña. Cet automne, la salle de la rue du Taur s’intéressera également aux adaptations à l’écran des œuvres d’Edgar Poe, puis au fantastique australien – en partenariat avec le Théâtre Garonne – et au cinéma situationniste qui fut un art insurgé essentiellement représenté par Guy Debord – dont on verra l’intégrale des films. Cet hiver, la thématique de l’«Autoportrait / Journal filmé» est annoncée, «Les nouveaux excentrés du cinéma français» (Quentin Dupieux, etc.) seront convoqués, et un cycle printanier permettra d’apprécier diverses représentations des sorcières, suivi d’une programmation consacrée à la rébellion (photo).

Plusieurs cinéastes seront à l’honneur, avec les rétrospectives des films de Jean-Daniel Pollet, François Truffaut, Dino Risi, Arthur Penn, Andreï Kontchalovski, John Cassavetes, Maria Ramos et Satoshi Kon. Et les actrices américaines Bette Davis et Joan Crawford feront l’objet d’une programmation croisée. Si la troisième édition du festival Histoires de Cinéma est annoncée à l’automne, avec cette année notamment le metteur en scène Aurélien Bory, l’équipe d’Extrême Cinéma prépare la vingt-et-unième édition du festival incorrect de la Cinémathèque de Toulouse. Enfin, l’essentiel de la saison des ciné-concerts réunit une programmation de films burlesques américains, et on annonce la création d’un nouveau rendez-vous dédié au jeune public pour trois jours d’ateliers, de séances accompagnées et de rencontres à l’approche des fêtes de fin d’année.


Dans le hall de la salle de la rue du Taur, cinq expositions réalisées à partir des collections de la Cinémathèque de Toulouse accueilleront le public au fil des mois, avec pour débuter Edgar Allan Poe et Georges Méliès, avant de terminer la saison en beauté avec les comédies musicales durant l’été.


Jérôme Gac

photo: "Easy Rider"


«Les films qu’il faut avoir vus», jusqu’au 2 octobre ;
«L’esprit républicain au cinéma, de la Retirada à nos jours», du 5 au 13 octobre ;
Rétrospective Arthur Penn, du 15 octobre au 6 novembre ;
«Edgar Poe, histoires extraordinaires», du 16 octobre au 5 novembre ;
festival Histoires de Cinéma, du 8 au 16 novembre ;
Cinéma situationniste, du 19 novembre au 23 décembre ;
«Fantastique australien : le cri de la nature», du 19 novembre au 7 décembre.


La Cinémathèque de Toulouse
, 69, rue du Taur, Toulouse. Tél. 05 62 30 30 10.


mercredi 11 septembre 2019

Groland Party













La huitième édition du Festival international du Film grolandais de Toulouse invite Jean Dujardin et célèbre les dictateurs.


Projections de courts et longs inédits, documentaires, rétrospectives, théâtre, performances, concerts, rencontres littéraires sont chaque année au menu du Festival international du Film grolandais de Toulouse. Pour cette nouvelle édition du Fifigrot, le huitième jury chargé de remettre l’Amphore d’or du film le plus grolandais pioché dans la compétition sera présidé par l’acteur Jean Dujardin. Il en sera d’ailleurs l’unique membre, ce qui devrait faciliter les délibérations finales pour départager les lauréats. Le public est lui aussi invité à décerner son prix parmi ces films «d’esprit grolandais», ainsi qu’un jury constitué d’étudiants. Plusieurs ouvrages concourent également pour le Gro Prix de littérature grolandaise. 


Cette année, le réalisateur bruxellois Fabrice Du Weltz montrera ses films – dont "Adoration", en avant-première – et sera présent pour une carte blanche, le temps d’une soirée à la Cinémathèque de Toulouse. On verra bien sûr quelques films de Jean Dujardin et ceux du réalisateur Sébastien Marnier, programmations couplées à une carte blanche pour chacun d’entre eux. Les réalisateurs suédois Johannes Nyholm et américain Craig Zahler auront aussi les honneurs d’une mini rétrospective. Un hommage sera rendu à Pierre Desproges à la Cave Poésie et à l’American Cosmograph ; le Goethe Institut projettera "Huit heures ne font pas un jour", une série télévisée de Fassbinder réalisée en 1972 ; Le Théâtre du Radeau sera célébré au Théâtre Garonne, etc.



Outre les traditionnelles sections Made in Ici, Gro l’art ou Gro Zical, plusieurs thématiques seront abordées: «le rien» avec notamment, en avant-première, "Ma nudité ne sert à rien" de Marina de Van ; «lucha libre», une sélection de films militants montrés en avant-première ; un programme «nazis dans le rétro» ; «les dictateurs fous» ; «éloge de l’éthylisme»... En écho à une exposition installée au musée des Abattoirs, une soirée à l’ABC sera dédiée au genre mondo, ces films d’exploitation à caractère violent ou sexuel qui ont fleuri dans les sixties jusqu’aux eighties. En préambule aux festivités, on se plongera à Mix'Art Myrys dans l’univers des mythiques Drive In des années cinquante, avec une sélection de courts-métrages, des pépites piochées dans chacune des thématiques de cette édition. Ce «Gro Before» se poursuivra avec un concert fleuve jusqu’au milieu de la nuit.


En ouverture des festivités, avant la projection du nouveau film d’Elia Suleiman, "It must be Heaven" (photo), une «grande marche grolando-milito-processionnaire» partira de la place du Capitole pour rejoindre le Gro Village. Le 20 septembre, le port Viguerie servira de cadre pour un spectacle de théâtre de rue, suivi de la projection en plein air du "Grand soir", de Benoit Delépine et Gustave Kervern. Le lendemain, si les gilets jaunes le veulent bien, la première ligne de bus grolandaise reliera la place Jeanne-d’Arc au cours Dillon, avec à son bord la fine fleur grolandaise et les musiciens de Houba, orchestre symphonique pour punks à chien qui ouvrira ensuite le très attendu Gro Concert du sadi.


Partenaire du festival, le Collectif Culture Bar Bars programme de son côté tout au long de la semaine des projections, des concerts et DJ set dans plusieurs bistrots : Le Taquin, Ô Bout du Pont, La Loupiote, Le Delicatessen, Le Moloko, L’Itinéraire Bis, L’Impro, L’Autruche, Le Petit London, Breughel L’Ancien. Installé dans la cour de l’Ensav, le Gro Village accueillera chaque soir moult animations grolandaises. Bienvenue au Groland !


Jérôme Gac


Fifigrot, du 16 au 22 septembre ;
Grovillage, à l’Ensav
, 56, rue du Taur, Toulouse.


«Gro Before», samedi 14 septembre, 19h30, à Mix'Art Myrys,
12, rue Ferdinand-Lassalle, Toulouse. Tél. 05 62 72 17 08.