mercredi 11 septembre 2019

Groland Party













La huitième édition du Festival international du Film grolandais de Toulouse invite Jean Dujardin et célèbre les dictateurs.


Projections de courts et longs inédits, documentaires, rétrospectives, théâtre, performances, concerts, rencontres littéraires sont chaque année au menu du Festival international du Film grolandais de Toulouse. Pour cette nouvelle édition du Fifigrot, le huitième jury chargé de remettre l’Amphore d’or du film le plus grolandais pioché dans la compétition sera présidé par l’acteur Jean Dujardin. Il en sera d’ailleurs l’unique membre, ce qui devrait faciliter les délibérations finales pour départager les lauréats. Le public est lui aussi invité à décerner son prix parmi ces films «d’esprit grolandais», ainsi qu’un jury constitué d’étudiants. Plusieurs ouvrages concourent également pour le Gro Prix de littérature grolandaise. 


Cette année, le réalisateur bruxellois Fabrice Du Weltz montrera ses films – dont "Adoration", en avant-première – et sera présent pour une carte blanche, le temps d’une soirée à la Cinémathèque de Toulouse. On verra bien sûr quelques films de Jean Dujardin et ceux du réalisateur Sébastien Marnier, programmations couplées à une carte blanche pour chacun d’entre eux. Les réalisateurs suédois Johannes Nyholm et américain Craig Zahler auront aussi les honneurs d’une mini rétrospective. Un hommage sera rendu à Pierre Desproges à la Cave Poésie et à l’American Cosmograph ; le Goethe Institut projettera "Huit heures ne font pas un jour", une série télévisée de Fassbinder réalisée en 1972 ; Le Théâtre du Radeau sera célébré au Théâtre Garonne, etc.



Outre les traditionnelles sections Made in Ici, Gro l’art ou Gro Zical, plusieurs thématiques seront abordées: «le rien» avec notamment, en avant-première, "Ma nudité ne sert à rien" de Marina de Van ; «lucha libre», une sélection de films militants montrés en avant-première ; un programme «nazis dans le rétro» ; «les dictateurs fous» ; «éloge de l’éthylisme»... En écho à une exposition installée au musée des Abattoirs, une soirée à l’ABC sera dédiée au genre mondo, ces films d’exploitation à caractère violent ou sexuel qui ont fleuri dans les sixties jusqu’aux eighties. En préambule aux festivités, on se plongera à Mix'Art Myrys dans l’univers des mythiques Drive In des années cinquante, avec une sélection de courts-métrages, des pépites piochées dans chacune des thématiques de cette édition. Ce «Gro Before» se poursuivra avec un concert fleuve jusqu’au milieu de la nuit.


En ouverture des festivités, avant la projection du nouveau film d’Elia Suleiman, "It must be Heaven" (photo), une «grande marche grolando-milito-processionnaire» partira de la place du Capitole pour rejoindre le Gro Village. Le 20 septembre, le port Viguerie servira de cadre pour un spectacle de théâtre de rue, suivi de la projection en plein air du "Grand soir", de Benoit Delépine et Gustave Kervern. Le lendemain, si les gilets jaunes le veulent bien, la première ligne de bus grolandaise reliera la place Jeanne-d’Arc au cours Dillon, avec à son bord la fine fleur grolandaise et les musiciens de Houba, orchestre symphonique pour punks à chien qui ouvrira ensuite le très attendu Gro Concert du sadi.


Partenaire du festival, le Collectif Culture Bar Bars programme de son côté tout au long de la semaine des projections, des concerts et DJ set dans plusieurs bistrots : Le Taquin, Ô Bout du Pont, La Loupiote, Le Delicatessen, Le Moloko, L’Itinéraire Bis, L’Impro, L’Autruche, Le Petit London, Breughel L’Ancien. Installé dans la cour de l’Ensav, le Gro Village accueillera chaque soir moult animations grolandaises. Bienvenue au Groland !


Jérôme Gac


Fifigrot, du 16 au 22 septembre ;
Grovillage, à l’Ensav
, 56, rue du Taur, Toulouse.


«Gro Before», samedi 14 septembre, 19h30, à Mix'Art Myrys,
12, rue Ferdinand-Lassalle, Toulouse. Tél. 05 62 72 17 08.


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